Ostéopathie et cicatrisation.
Il est très rare qu’un animal soit amené en consultation d’ostéopathie pour un traitement de cicatrice.
Pourtant, les phénomènes cicatriciels et fibrotiques sont fréquemment retrouvés dans les diagnostics ostéopathiques, comme cause ou facteur d’entretien du problème présenté par l’animal, notamment dans les cas chroniques.
Après une intervention chirurgicale, aussi fine soit-elle, il demeure une cicatrice ou plutôt des cicatrices. En effet, pour accéder à la zone souhaitée, il faut traverser plusieurs couches tissulaires qui devront être suturées.
La chirurgie crée un ensemble de troubles fonctionnels qui est souvent ignoré par la médecine , trop fréquemment considéré comme « sans gravité » et qu’elle ne sait pas bien traiter.
L’imagerie médicale, les travaux anatomiques et les tests palpatoires montrent que les processus cicatriciels et fibrotiques créent des fixations tissulaires, notamment dans le tissu fascial. Elles correspondent à des dysfonctions ostéopathiques qui peuvent avoir une responsabilité dans les troubles fonctionnels ressentis par l’animal.
Lors d’une chirurgie, les tissus sont suturés les uns avec les autres et ne coulissent plus aussi bien les uns sur les autres. Il en va de même pour toutes les contusions ou coups ayant entrainés un hématome ou une déchirure. Ce sont les fameuses adhérences dont on entend parfois parler. Le tissu cicatriciel a une texture et une élasticité différente des tissus alentours.
Cela fait comme un point fixe dans le corps. Les tissus bougent autour de ce point comme une roue tourne autour d’un essieu. Cela peut avoir des conséquences locales et/ou loco régionales : troubles digestifs récurrents, lombalgies (« mal aux reins ») peuvent être causés ou favorisés par ces cicatrices. Une vieille cicatrice d’entérotomie peut parfaitement « bloquer » un bassin, et cela, même si la cicatrice est belle et non douloureuse.
Chez certaines personnes comme certains animaux, la cicatrisation peut être hypertrophique : elle est boursoufflée, prurigineuse et épaisse. Il s’agit en quelque sorte d’une hyper-cicatrisation du tissu conjonctif. Cet état cicatriciel peut être douloureux et engendré une douleur diffuse que l’ostéopathie peut traiter.
Chat ayant une fracture du fémur : la cicatrisation osseuse, musculaire, sous cutané et cutané peuvent engendrer par la suite une douleur cicatricielle que l’ostéopathie soignera.
Pensez y après toute intervention chirurgicale, si votre animal a du mal à récupérer, se lèche fréquemment la zone d’intervention, se déplace moins bien, présente des difficultés pour faire ses besoins….
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